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Des grosses patouilles

T’aimes pas les noirs, t’aimes pas les pédés
Et les arabes tu veux tous les brûler
T’aimes pas les clodos, mais t’aimes pas les riches non plus
Ni tous ces chinois qui rachètent les PMU

Et qu’est ce qu’ils viennent te faire chier ces écolos à la con
C’est quand même toi qui décide si tu bouffes d’la viande ou non
Heureusement y’a internet où tu peux tout écrire
Parce que partout ailleurs on peut plus rien dire

T’en a gros sur la patate
T’es fâché tout rouge tout rouge tout rouge écarlate
Mais nous, on est là
On est près de toi
On va te faire des bisous
Des câlins des poutous
Des grosses papouilles
Sur ta petite bouille
Des guilis à gogo
Des gratouilles sur ton dos
On va t’aimer à foison
Gros con

Si ça tenait qu’à toi tu les fouttrais à l’eau
Tous les migrants avec leurs sales marmots
Toutes façons c’est tous les mêmes c’est rien qu’des terroristes
Ah c’est comme les bonnes femmes, toutes de vieilles féministes

De ton temps c’était différent elles étaient moins zinzin
Elles te fouttaient pas un procès pour une main au popotin
Et puis c’est toutes des lesbiennes et des transsexuelles
C’est quoi cette nouvelle mode de poils aux aisselles

T’en a gros sur la patate
T’es fâché tout rouge tout rouge tout rouge écarlate
Mais nous, on est là
On est près de toi
On va te faire des bisous
Des câlins des poutous
Des grosses papouilles
Sur ta petite bouille
Des guilis à gogo
Des gratouilles sur ton dos
On va t’aimer à foison
Gros con

A poil

Soixante dix ans de combat
Pour encore aujourd’hui s’épiler sous les bras
Serrer les dents, un peu gémir
En arrachant les bandes de cire

Soixante dix ans de débat passionné
Pour finir avec une pince à épiler
A se mordre les lèvres devant la glace
Pour en arracher le moindre poil qui dépasse

Soixante dix ans à défiler dans la rue
Pour se retrouver dans un institut
A payer vingt balles par carte s’il vous plait
Pour se faire épiler le sillon inter fessier

A poil
A poil
A poil
Mais sans tes poils
On te veut à poil
Mais on ne veut pas tes poils
Les poils
C’est sale
Ca fait pas du tout femme fatale
Les poils
Les poils
Berk, les poils

Soixante dix ans de gueguerre
Pour finalement créer une méthode au laser
Inventer un métier un peu saugrenu
Qui consiste à brûler un à un des poils de cul

Soixante dix ans de slogans de messages
Pour au final refuser d’aller à la plage
Par qu’imagine ça déborde un peu du maillot
Imagine il est pas valide le ticket de métro

Soixante dix ans oui mais encore combien de temps
Avant qu’on s’en foutte complètement
Ou quand dans un souci de parfaite égalité
On décide que les poils de couille doivent aussi être arrachés


A poil
A poil
A poil
Mais sans tes poils
On te veut à poil
Mais on ne veut pas tes poils
Les poils
C’est sale
Ca fait pas du tout femme fatale
Les poils
Les poils
Berk, les poils

Trop près

Il y avait tellement de gens
A cette soirée
Tellement d’autres gens
A qui tu aurais pu parler

Tellement d’autres gens
Mais tu m’as choisie moi
Pourquoi, pourquoi
Pourquoi?

Qu’est ce que j’ai fait
Pour mériter cette torture
Quoi que ce soit je ne le ferai plus jamais
Si ça peut t’éloigner un peu de ma figure

J’ai l’impression, mais ce n’est pas qu’une impression
Que plus je recule et plus tu t’avance
Je sens le mur dans mon dos oui je suis en prison
Et ton souffle dans mes narines est mon ultime sentence

Trop près, trop près
Beaucoup trop près
Pourquoi parler d’aussi près
Il y a assez de place pour tous les humains crois moi
Mets en un peu plus entre toi et moi

Tu me parles mais pardon j’écoutais pas
J’étais un peu trop occupée
A savoir si c’est de l’ail ou des anchois
Qui ont constitué ton dîner

Tu me parles mais moi tout ce que j’entends
C’est le doux crac crac de tes dents
Qui se cassent une à une sous mon poing
Si tu ne te recules pas un peu plus loin

Et là, quand on s’y attend le moins
Le voilà il arrive d’un coup
Le premier postillon puis dix puis vingt
Et hopop direct sur ma joue

Trop près, trop près
Beaucoup trop près
Pourquoi parler d’aussi près
Il y a assez de place pour tous les humains crois moi
Mets en un peu plus entre toi et moi

Manger du caca

On peut faire croire
Qu’on écrit des chansons
Pour l’amour de l’art
Par élan, par passion

On aura beau dire
Qu’on fait de la musique
Pour donner le sourire
Par conviction philosophique

Mais au fond nous ce qu’on veut
En vrai nous ce qu’on aime
C’est entendre chanter tous ceux
Qui viennent nous voir sur scène

On peut avoir envie
De les entendre chanter le bonheur
Mais moi ce dont j’ai envie
C’est de vous entendre chanter en choeur

Moi je mange mon caca
Et j’aime ça
Manger du caca
C’est mon dada
A la cuillère
Ou à la main
Pour le dessert
Ou au petit matin
Manger du caca
Moi j’aime ça

Ceux qui prétendent chanter
Pour faire bouger les choses
Parce qu’ils sont très engagés
Très concernés par leur cause

Ceux qui répètent un peu trop
Que l’important c’est le message
Les tripes qu’ils ont mis dans le morceau
Les idées fortes qui s’en dégagent

Ils pourront dire ce qu’ils veulent
Mais nous on sait bien
Que quand ils sont seuls
Ils rêvent qu’on chante leur refrain

Et je ne les juge pas
Car moi aussi j’aime bien
Quand avec moi
Vous chantez ce refrain

Moi je mange mon caca
Et j’aime ça
Manger du caca
C’est mon dada
A la cuillère
Ou à la main
Pour le dessert
Ou au petit matin
Manger du caca
Moi j’aime ça

Oui je mange mon caca
Et j’aime ça
Manger du caca
C’est mon dada
A la cuillère
Ou à la main
Pour le dessert
Ou au petit matin
Manger du caca
Moi j’aime ça

Sac plastique

Il faut pas jeter son sac plastique
Dans la nature
Il faut pas jeter son sac plastique
Dans la mauvaise benne à ordure

Il faut pas jeter son sac plastique
Sur la plage
Mais alors on en fait quoi de son sac plastique
Après usage

Pour se débarrasser de son plastique
Sans polluer la Terre
C’est un peu technique
Mais y’a une manière

Trouvez quelqu’un d’important
Quelqu’un qui prend des décisions
Par exemple le Ministre de l’environnement
Et faites le assoir dans votre salon

Faites lui ouvrir la bouche
Et demandez lui dire Aaaah
Mettez y tous vos sacs plastiques dedans
Tassez un peu si ça rentre pas

Il faut pas jeter son sac plastique
Dans la forêt
Il faut pas jeter son sac plastique
Ca met quatre cents ans à se décomposer

Il faut pas jeter son sac plastique
Par la fenêtre
Mais s’il faut pas jeter son sac plastique
Alors où le mettre

Pour se débarrasser de son sac plastique
Sans polluer à gogo
C’est compliqué, c’est un peu technique
Mais ça peut devenir rigolo

Trouver quelqu’un qui a du pouvoir
Comme le pouvoir d’interdire les sacs plastique
Demandez lui d’enlever son tailleur ou son costard
Et c’est la que commence la gymnastique

Invitez le à se pencher
Faites en sorte qu’il soit détendu
Et commencez à fourrer
Vos sacs plastique dans son cul

Et vous pouvez chanter

Alors t’aimes ça les sacs plastique
Est ce que tu les sens
Le plastique c’est encore plus fantastique
Dans ton cul que dans les océans

Et encore un fois
Alors tu kiffes hein les sacs plastique
C’est ton p’tit truc à toi
Alors prends les tous dans ton cul mes sacs plastique
Si tu les aimes tant que ça

On le sait

On le sait
Que tu soulèves la couette après avoir pété au lit
On le sait
Que t’as fait semblant de lire pour pas laisser ta place dans le bus à une mamie
On le sait
Que parfois tu fais des petites boulettes avec tes crottes de nez
Et oui on sait
Que de temps en temps tu fais l’accent africain pour rigoler

On le sait
Que quand personne regarde tu renifles ton aisselle pour voir si ça pue
On le sait
Que t’as déjà, et plus d’une fois, mangé des knackys toutes crues
On le sait
Que t’avais quinze ans parfois t’écoutais du reggae
Et oui on sait
Que t’aimes bien gratter les petites croûtes qu’il reste après une plaie

Tu sais nous on sait
Que t’es pas mieux que nous
Oui oui on sait nous on sait tout
Toi tu crois que je suis pas comme toi
Mais moi je sais que tu es comme moi

On le sait
Que quand tu dis désolé j’ai pas de monnaie en vrai t’as de la monnaie
On le sait
Que t’as déjà effacé l’historique de ton ordi avant de le prêter
On le sait
Que tu critiques Amazon mais que tu commandes plein de trucs dessus
Et oui on sait
Que tu t’es déjà réveillé en slip dans un lit inconnu

On le sait
Que t’aimes bien regarder ce qu’il y a sur ton coton tige avant de le jeter
On le sait
Que t’as déjà marché en crabe en sortant des toilettes parce qu’il n’y avait plus de papier
On le sait
Que tu t’es déjà tordu le cou pour regarder tes fesses dans le miroir
Et oui on sait
Qu’une fois t’as fait un rêve érotique avec Giscard

Tu sais nous on sait
Que t’es pas mieux que nous
Oui oui on sait nous on sait tout
Toi tu crois que je suis pas comme toi
Mais moi je sais que tu es comme moi

Un peu de moi

Chaque fois que je vais aux cabinets
Je pense à toi, je pense à toi
Car comme on dit rien ne se perd et rien ne se crée
Tout se recyclera

Quand je mange des asperges et quand je mange des piments
Je pense à toi, je pense à toi
J’imagine le trajet à travers les eaux usées
De mon message pour toi

Je regarde au fond de la cuvette une dernière fois
Je souhaite un bon voyage à ce cadeau que je t’envoie

Car dans ton verre d’eau du matin
Dans la mousse de ton bain
Dans l’arrosage de ton jardin
Dans le biberon de ton gamin
Il y aura
Toujours
Un peu de moi

J’ai toujours un peu d’émotion
En imaginant la station d’épuration
Où flotte, parmi tant d’autre
Mon présent pour toi

Car malgré le chlore
Et tout ce qu’ils utilisent encore
Il restera
Toujours un peu de moi

Et même si c’est infime
Une immense joie m’anime
De savoir que ça
Te parviendra

Je rabaisse la lunette comme à chaque fois
Je souhaite un bon voyage à ce cadeau que je t’envoie

Car dans ton verre d’eau du matin
Dans la mousse de ton bain
Dans l’arrosage de ton jardin
Dans le biberon de ton gamin
Il y aura
Toujours
Un peu de moi

Car dans ton verre d’eau du matin
Dans la mousse de ton bain
Dans l’arrosage de ton jardin
Dans le biberon de ton gamin
Il y aura
Toujours
Un peu de moi

Des emplettes

On fera moins nos malins
Quand y’aura plus rien
Plus de place dans les océans
Pour mettre nos ordures dedans

Quand y’aura plus de pétrole
Mais comment qu’on va faire
Pour faire ramener nos p’tites bricoles
De l’autre bout de la Terre

On sera p’têt obligés
De ne plus rien acheter
C’est horrible mais comment faire
Sans nouvelles affaires

La Planète, La Planète
On lui veut pas de mal
On veut juste faire des emplettes
Et c’est bien normal
On veut des trucs et des machins
Ca nous rend heureux
Nous les objets qui servent à rien
Ca nous rend joyeux

Mais imagine un jour
Y’a plus assez d’eau
Pour même en cycle court
Laver tous mes petits hauts

Imagine y’en a plus assez
Pour faire pousser du coton
Comment qu’on va trouver
Des manteaux de mi-saison

Imagine on est amenés
A réparer nos affaires
Alors qu’en racheter
Ca coûte même pas plus cher

La Planète, La Planète
On lui veut pas de mal
On veut juste faire des emplettes
Et c’est bien normal
On veut des trucs et des machins
Ca nous rend heureux
Nous les objets qui servent à rien
Ca nous rend joyeux

Moi parfois j’ai peur
Qu’un jour au Bangladesh
Ils se disent que dix centimes de l’heure
C’est vraiment trop la dèche

Qu’ils veuillent perte payés
Comme de vrais humains
Mais alors comment acheter
Des t-shirt à trois euros vingt

Il faut qu’on en profite
Pour acheter des choses
Qu’on achète tout et vite
Avant que tout explose

La Planète, La Planète
On lui veut pas de mal
On veut juste faire des emplettes
Et c’est bien normal
On veut des trucs et des machins
Ca nous rend heureux
Les objets ça sert pas à rien
Ca sert à rendre joyeux

Tu as une bite

J’aime beaucoup écouter parler les hommes entre eux
Pour moi qui suis une femme c’est l’occasion d’apprendre un peu
Des choses essentielles sur le monde, j’en sors toujours plus instruite
Surtout, surtout, sur la taille de leur bite

Je trouvais ça un peu étrange de tant parler de ses organes génitaux
Mais après tout qu’est ce que j’en sais moi, je n’ai qu’un clito
J’ai pas un truc énorme, un truc gigantesque, qui pend entre les cuisses
Et que devraient sucer toutes les mamans, quelle injustice

C’est trop super
Tu as une bite
C’est vraiment génial
Tu as une bite
On te félicite
Pour ta bite
Bravo
Bravo
Tu as une bite

Parfois en tant que femme on peut se sentir un peu à la traine
Un peu humiliée, un peu rabaissée, un peu comme une sous race humaine
Mais c’est sans doute parce qu’on ne connait pas le pouvoir que confèrent
Deux couilles qui pendouillent derrière une énorme bite, c’est clair

Comme un troisième bras qui t’aiderait à affronter la vie
Un sabre, une épée qui te donne du courage face aux plus féroces ennemis
Un gros bâton, un glaive, un braquemard vigoureux
Qui fait de toi, entre de nous toutes, quelqu’un de mieux

C’est trop super
Tu as une bite
C’est vraiment génial
Tu as une bite
On te félicite
Pour ta bite
Bravo
Bravo
Tu as une bite

C’est tellement super
Que t’aies une bite
C’est vraiment génial
Que tu aies une bite
On te félicite
Pour ta bite
Bravo
Bravo
Tu es né avec une bite

Rassure toi

Si parfois tu es triste
Que tu as du chagrin
Qu’en étant tout à fait réaliste
Ta vie ne vaut rien

Que ton mec est un couillon
Que ta nana est débile
Que tes gamins sont des cons
Que toi même t’es un imbécile

Faut pas sombrer tu sais
Parce qu’à la fin

On va tous mourir
Et toi aussi
Tout va finir
Dans ta vie pourrie
On va tous crever
Toi comme moi
Tout va se terminer
Rassure toi

Quand tu n’as plus d’espoir
Que tu n’en vois pas le bout
Que le reflet dans le miroir
Ne te plaît pas beaucoup beaucoup

Quand d’un coup tu réalises
Que la vie que tu mènes
Même toi tu la méprises
Quand tu n’es as que dégoût et haine

Faut pas sombrer tu sais
Parce qu’à la fin

On va tous mourir
Et toi aussi
Tout va finir
Dans ta vie pourrie
On va tous crever
Toi comme moi
Tout va se terminer
Rassure toi

On va tous mourir
Et toi aussi
Tout va finir
Dans ta vie pourrie
On va tous crever
Toi comme moi
Tout va se terminer
Rassure toi

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